Artiste français né en 1938 et décédé en 2023, Joël Froment fut un peintre et sculpteur aux influences néo-cubistes. Ses créations sont principalement de style abstrait et géométrique.
Dès l’âge de 6 ans, Joël dessinait un avion en écrivant au-dessous : « je serai peintre ou pilote ». Cette volonté précoce démontrait alors la détermination de cet artiste au parcours atypique, allant des dessins à la craie dans les rues de Paris pour payer son loyer, au premier grand prix de Rome reçu en 1968. Grâce à cette récompense – décernée pour la première fois à un peintre abstrait – , il put faire une résidence dans la capitale italienne, à la villa Médicis dirigée alors par le peintre Balthus. Cette expérience aura été décisive pour sa carrière durant laquelle il créa de nombreux tableaux, sculptures et œuvres sur papiers abstraits.
Influencé par la peinture américaine des années 1950/1960, illustrée par Newman ou Pollock, Joël Froment s’est tout d’abord adonné à l’abstraction lyrique, avec une écriture nerveuse et un éclatement des formes.
Petit à petit, l’artiste s’est dirigé vers une abstraction géométrique qui caractérise alors la majorité de ses œuvres. Il aborda la géométrie pour sortir d’une écriture qui lui semblait répétitive. Par ce travail, il est entré dans le monde vertigineux de la couleur, intéressé notamment par son aspect énergétique. La juxtaposition des formes joue également un rôle prépondérant dans son œuvre, intégrant la notion de « limite ». À la fois lieu de rencontre et de séparation, Froment la conceptualise comme une membrane vivante laissant passer les échanges entre deux énergies, créant une harmonie retranscrite par ses compositions parfaitement équilibrées.